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La vision audacieuse du géant BlackRock

#109 Retour sur la lettre aux actionnaires 2024 de son PDG

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La vision audacieuse du géant BlackRock

Larry Fink est le co-fondateur de BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, avec plus de 10 000 milliards de dollars sous gestion. Chaque année, en tant que PDG, il partage sa vision des grandes tendances à venir dans sa lettre aux actionnaires.

Sa lettre aux actionnaires 2024 a particulièrement retenu notre attention. C’est pourquoi nous vous proposons une synthèse dans cette newsletter, en revenant sur les grands sujets qu’il y aborde :

  1. L’importance de démocratiser l’accès aux marchés privés, qu’il compare à l’essor de la gestion passive il y a vingt ans.

  2. Le défi des retraites et les pistes pour le relever.

  3. Sa vision de l’investissement en Europe

  4. Le rôle du Bitcoin et la question de son impact potentiel sur le statut du dollar comme monnaie de réserve.

  5. Ses convictions fortes sur la tokenisation de la gestion d’actifs

🔗 Si tu souhaites retrouvez la lettre annuelle complète, voici le lien : Lettre Blackrock 2024

Allons-y 👇️ 

Débloquer les marchés privés

Depuis toujours, les économies tournent grâce au capital. Mais ce capital n’est pas venu majoritairement des marchés financiers. Historiquement, banques, entreprises et États ont assuré l’essentiel du financement, alimentés par l’épargne, la consommation et les impôts.

En 1988, les fondateurs de BlackRock anticipent un changement de paradigme : les marchés deviendront une source de financement à part entière, au même titre que les acteurs traditionnels.

Larry Fink - Co-fondateur de BlackRock

La logique est simple : de meilleurs rendements attirent plus d’investisseurs, ce qui approfondit les marchés et crée un cercle vertueux. L’innovation (technologie, ETF…) joue un rôle clé pour accélérer cette transition.

37 ans plus tard, ce scénario se confirme, mais la vraie transformation ne fait que commencer. La demande de financement explose (infrastructures, entreprises privées...) alors que les sources traditionnelles (États, banques) atteignent leurs limites. Le paradoxe ? Le capital est abondant mais mal alloué, notamment à cause de la barrière d’accès aux marchés privés.

L'argent est déjà là. En fait, il y a aujourd'hui plus de capitaux inutilisés qu'à n'importe quel moment de ma carrière. Rien qu'aux États-Unis, environ 25 000 milliards $ sont parqués dans des banques et des fonds du marché monétaire.

Mais nous répétons une erreur des premiers jours de la finance : des capitaux abondants, déployés de manière trop étroite. 

Comme l'a écrit un historien, la première bourse d'Amsterdam “aurait pu apporter une contribution beaucoup plus importante à l'économie” si les investisseurs avaient eu davantage d'entreprises dans lesquelles investir. Il en va de même aujourd'hui.

Larry Fink - Lettre aux actionnaires 2024

Les actifs clés du futur (data centers, infrastructures, entreprises privées en hypercroissance) sont majoritairement hors de portée des investisseurs. Ils sont concentrés dans les marchés privés, historiquement réservés à une élite en raison du risque, de l’illiquidité et de la complexité.

Mais rien n’est immuable. BlackRock veut faire sauter ces verrous. En 2024, le groupe amorce un virage stratégique : acquisitions dans l’infrastructure, le crédit privé et la data pour mieux analyser les risques et élargir l’accès à ces classes d’actifs.

Objectif : rendre les marchés privés plus transparents, plus accessibles et capter une part de l’épargne mondiale mal utilisée.

Le boom de l'investissement d'une valeur de 68 000 milliards $ : qui en profitera ?

Les grandes infrastructures ont historiquement été des moteurs puissants de croissance : les chemins de fer aux États-Unis ont à eux seuls dopé le PIB de 25% entre 1860 et 1890.

Aujourd’hui, les besoins sont colossaux : 68 000 milliards de dollars d’ici 2040, soit l’équivalent de construire le réseau autoroutier américain et le chemin de fer transcontinental… tous les 45 jours pendant 15 ans.

Ni les États, étranglés par leurs déficits, ni les grandes entreprises, même technologiques, ne peuvent assumer seuls cette charge. Les géants de la tech préfèrent concentrer leur capital sur l’innovation, pas sur le financement de data centers à 40 ou 50 milliards de dollars.

Lorsque je m'entretiens avec les dirigeants des Big Tech, ils me disent souvent que leurs sociétés veulent rester concentrées sur ce qu'elles font le mieux, à savoir innover, et non financer des infrastructures massives nécessaires à leur déploiement.

Larry Fink - Lettre aux actionnaires 2024

Ce vide crée une opportunité unique pour les marchés. Le capital est prêt à affluer, mais il est freiné par la structure actuelle des marchés financiers. Les projets d’infrastructure comme les entreprises privées à forte croissance ne sont accessibles qu’à travers les marchés privés, avec des seuils d’entrée élevés et des contraintes réglementaires.

Alors que 81% des entreprises américaines de plus de 100 millions $ de chiffre d’affaires sont non cotées, le crédit privé s’impose comme relais de financement significatif.

Le portefeuille 60/40 : obsolète ?

L’intérêt des marchés privés ne réside pas tant dans la détention d’un actif isolé (pont, tunnel, PME) que dans leur capacité à diversifier un portefeuille. C’est le principe même de la diversification, pilier de la théorie moderne du portefeuille et à l’origine du modèle 60/40 (actions/obligations).

Mais ce modèle montre ses limites. Face à un système financier plus complexe et moins prévisible, le portefeuille de demain pourrait ressembler à un 50/30/20 : 50% actions, 30% obligations, 20% actifs privés (immobilier, infrastructures, crédit privé).

Les atouts sont clairs : meilleure résistance à l’inflation (revenus indexés), volatilité réduite et performance globale améliorée. Même une allocation marginale (10% en infrastructures) améliore le couple rendement/risque.

Le problème ? L’industrie n’est pas structurée pour ce modèle. La gestion traditionnelle couvre le 50/30, tandis que les marchés privés restent dominés par des acteurs spécialisés, difficilement accessibles aux investisseurs individuels. Ceux qui y accèdent se retrouvent souvent surexposés à un seul fonds, faute de moyens pour se diversifier réellement.

BlackRock veut combler ce fossé entre marchés publics et privés. Ce n’est pas simple, mais c’est faisable. Et le groupe a déjà prouvé sa capacité à résoudre ce type de défi structurel.

Avant marchés publics vs privés, il y avait gestion active vs active

En 2009, BlackRock rachète Barclays Global Investors, créateur d’iShares, leader mondial des ETF. À l’époque, beaucoup y voient un simple pari sur la gestion passive. En réalité, c’est une vision plus large qui guide cette décision : dépasser l’opposition stérile entre gestion active et indicielle.

Article des Echos, en 2009

Car tout choix d’investissement est actif, même sélectionner un ETF. Faut-il s’exposer au S&P 500, aux émergents, à la tech ou à l’énergie ? Ces arbitrages impliquent des convictions, un niveau de risque acceptable et une méthode de gestion claire.

En réunissant gestion active et indexée sous un même toit, BlackRock crée un nouveau standard. Les ETF deviennent des briques intégrables dans toutes les stratégies d’investissement. Résultat : plus de diversification, des frais réduits (642 millions $ économisés depuis 2015) et un meilleur contrôle pour les investisseurs.

Aujourd’hui, BlackRock veut répliquer ce modèle aux frontières entre marchés publics et privés. Avec l’acquisition de GIP (infrastructures) en octobre, le groupe amorce une nouvelle phase.

Le GIP et l'opportunité des infrastructures

Avec l’acquisition de GIP, BlackRock prend pied dans les infrastructures stratégiques mondiales : aéroports, pipelines, data centers, ports… GIP agit comme un canal d’accès direct à la vague d’investissement mondiale estimée à 68 000 milliards $ d’ici 2040. Des partenaires comme Nvidia ou MSC comptent sur ce capital pour financer la montée en puissance de technologies comme l’IA ou soutenir les flux logistiques mondiaux.

Mais l’ambition ne s’arrête pas aux actifs. Deux autres acquisitions récentes incarnent cette vision : Preqin, leader de la donnée sur les marchés privés et HPS, acteur majeur du crédit privé. Objectif : créer une infrastructure d’information comparable à ce que Bloomberg a fait pour les marchés cotés. Mieux évaluer, comparer et indexer les marchés privés, pour en faire des marchés simples, traçables et investissables.

C’est une nouvelle étape dans l’histoire de BlackRock, qui avait déjà transformé l’industrie avec les ETF et surtout, Aladdin.

Avec des données plus claires et plus actuelles, il devient possible d'indexer les marchés privés comme nous le faisons actuellement avec le S&P 500.

Une fois que ce sera le cas, les marchés privés seront des marchés accessibles et simples. Faciles à acheter. Faciles à suivre. Cela signifie que les capitaux circuleront plus librement dans l'ensemble de l'économie.

Larry Fink - Lettre aux actionnaires 2024

Quelles réponses apporter au défi des retraites

Aux États-Unis, la retraite reste un défi majeur. Le système actuel, né dans les années 1930 pour éviter la pauvreté chez les seniors, a permis de sortir 30 millions d’Américains de la précarité. Mais il montre ses limites : les fonds de la Social Security seront épuisés d’ici 2035, et 51% des Américains redoutent davantage de survivre grâce à leurs économies… que la mort elle-même.

Le problème ? Le système se concentre sur la chute (filet de sécurité), mais pas sur l’ascension (constitution de patrimoine). Une retraite durable suppose à la fois protection et investissement. Or, un tiers des Américains n’a aucune épargne retraite, et les fonds publics sont sous-financés.

Chez BlackRock, plus de la moitié des encours gérés proviennent de l’épargne retraite. Pour beaucoup, c’est leur unique contact avec l’investissement. Si l’on veut démocratiser l’accès aux marchés, c’est par la retraite qu’il faut commencer.

En effet, trop d’Américains restent exclus de l’investissement. Un tiers ne pourrait faire face à une dépense imprévue de 500 $ et la moitié travaille pour une PME sans plan retraite. Pour combler ce retard, trois leviers émergent.

  1. D’abord, favoriser l’épargne de précaution. BlackRock a soutenu la création de comptes d’urgence ayant permis à des foyers modestes d’épargner 2 milliards $. Résultat : ces épargnants sont 70% plus enclins à investir pour leur retraite. 

  2. Ensuite, élargir l’accès aux 401(k) dans les petites entreprises (plan épargne-retraite le plus connu aux Etats-Unis). L’auto-enrôlement et les incitations fiscales ont prouvé leur efficacité.

  3. Enfin, investir dès la naissance. Des élus américains proposent de créer un compte d’investissement pour chaque enfant, financé par une fraction des avantages fiscaux actuels.

Lorsque l'on commence à investir en vue de la retraite, l'objectif est simple : faire fructifier son argent - le plus possible, le plus vite possible.

En janvier, BlackRock a interrogé les Américains sur le montant dont ils auraient besoin pour prendre une retraite confortable. La moyenne des réponses obtenues s'élève à un peu plus de 2 millions $, 2 089 000 dollars, pour être exact.

C'est beaucoup. Plus que ce à quoi je m'attendais. Et presque personne ne s'en approche. Même les membres de la génération X, dont les plus âgés commenceront à prendre leur retraite dans cinq ans, n’y sont pas. En fait, 62% d'entre eux ont épargné moins de 150 000 dollars.

Larry Fink - Lettre aux actionnaires 2024

Pour atteindre les 2 millions $ que les Américains estiment nécessaires à une retraite confortable, la performance est un paramètre important. Les actifs privés (immobilier, infrastructures) peuvent améliorer les rendements de 0,5% par an, soit 14,5 % d’épargne en plus sur 40 ans. Ce montant est suffisant pour financer 9 années de retraite supplémentaires et permettre aux actifs de cesser de travailler à leur rythme.

Nous ne pouvons pas démocratiser l'investissement s'il faut 13 ans pour construire une ligne électrique

L’investissement retraite représente 30% des flux sur les marchés actions aux États-Unis. Mais cet afflux de capital est inutile si les projets d’infrastructure ne voient jamais le jour. Aux États-Unis comme en Europe, les délais d’autorisation dépassent souvent le temps de construction : 13 ans pour une ligne électrique à haute tension, contre quelques mois en Chine.

L’urgence est énergétique. L’essor de l’IA dope la demande d’électricité : un seul data center peut consommer 1 gigawatt, soit autant qu’une ville moyenne. Sans investissements massifs dans la production et le transport d’énergie, les réseaux risquent la saturation. La question n’est plus théorique : plusieurs États américains ont déjà tiré la sonnette d’alarme.

Il existe une relation fascinante entre la richesse d'un pays et sa consommation d'énergie. La corrélation est presque parfaite : plus d'énergie, plus de richesse. À un moment donné, cependant, cette relation est censée se rompre.

À mesure que les économies s'enrichissent, elles continuent généralement à croître en consommant moins d'énergie, grâce aux gains d'efficacité. Mais on pourrait dire que ce n'est plus le cas aujourd'hui. Même dans les pays les plus riches, la prospérité est à nouveau définie par notre capacité de produire et de consommer davantage d'énergie.

Larry Fink - Lettre aux actionnaires 2024

Aujourd’hui, les capitaux se concentrent sur les renouvelables. Mais sans avancée majeure en stockage, elles ne suffiront pas à couvrir une demande continue. À court terme, plus de la moitié de l’électricité devra venir de sources pilotables, comme le nucléaire.

Les petits réacteurs modulaires (SMR) offrent une alternative crédible : plus sûrs, plus flexibles, plus rapides à construire. La Chine ne s’y trompe pas. Elle investit massivement pour sécuriser son avance industrielle, notamment dans les véhicules autonomes à bas coût. Énergie et souveraineté économique sont plus que jamais liées.

Faut-il être positif sur l'Europe ?

BlackRock est née aux États-Unis, a trouvé ses premiers clients au Japon, mais c’est l’Europe qui l’a rendue vraiment globale. L’acquisition de Merrill Lynch Asset Management en 2006, centrée à Londres, a marqué un tournant. Aujourd’hui, BlackRock gère 2 700 milliards $ pour ses clients européens, dont 500 fonds de retraite.

Malgré ce poids, l’Europe reste freinée par une croissance molle et une fragmentation économique persistante. Selon Mario Draghi, un industriel allemand aurait plus intérêt à commercer avec la Chine qu’avec la France. En cause : des barrières internes non résolues.

Pourtant, selon le FMI, les supprimer au niveau de celles existant entre États américains permettrait de doper la productivité de 7% soit 1 300 milliards supplémentaires, l’équivalent d’une nouvelle Suède et Irlande combinées.

Autre défi structurel : le vieillissement de la population. Dans 22 des 27 pays de l’UE, la population en âge de travailler diminue. Or, sans croissance démographique ou gains de productivité, le déclin est inévitable.

C’est ici que l’IA peut jouer un rôle décisif. Dans des économies tertiaires en manque de main-d’œuvre, l’automatisation des tâches pourrait compenser les pénuries et soutenir la croissance. L’IA, loin d’être une menace, pourrait devenir l’alliée démographique de l’Europe.

On craint que l'IA ne supprime des emplois. Cette crainte est justifiée. Mais dans les sociétés riches et vieillissantes confrontées à d'inévitables pénuries de main-d'œuvre, l'IA pourrait être moins une menace qu'une bouée de sauvetage.

Larry Fink - Lettre aux actionnaires 2024

Le Bitcoin peut-il réduire le statut de devise de réserve du dollar ?

Le statut du dollar comme monnaie de réserve mondiale a longtemps été un avantage stratégique pour les États-Unis. Mais il n’est pas garanti à perpétuité.

Depuis 1989, la dette publique américaine a progressé 3x plus vite que le PIB. En 2024, les seuls intérêts de la dette atteindront 952 milliards $, dépassant le budget de la défense. D’ici 2030, l’ensemble des recettes fiscales fédérales pourrait être absorbé par les dépenses obligatoires et le service de la dette, creusant un déficit structurel durable.

Ce déséquilibre budgétaire fragilise la crédibilité du dollar. Si rien n’est fait pour contenir la trajectoire de la dette, les États-Unis pourraient perdre leur privilège monétaire, au profit d’alternatives comme le Bitcoin.

Ce risque est d’autant plus réel que les crypto-actifs, à commencer par le Bitcoin, gagnent en maturité. Ils offrent des transactions plus rapides, moins chères et plus transparentes. Autrement dit, l’innovation technologique qui améliore les marchés pourrait aussi remettre en cause la domination du dollar… si les investisseurs commencent à y voir une réserve de valeur plus fiable.

Préserver l’hégémonie financière américaine passera donc autant par la discipline budgétaire que par l’adaptation à ces nouvelles dynamiques.

Tokenisation = Démocratisation ?

L’infrastructure financière mondiale repose encore sur des systèmes obsolètes comme SWIFT, conçus à l’ère du fax. À l’inverse, la tokenisation permet de transférer instantanément des actifs réels (actions, obligations, immobilier) sous forme numérique via la blockchain.

Résultat : plus de clôtures de marché, plus de délais de règlement et des milliards libérés pour réinvestissement immédiat.

Chaque action, chaque obligation, chaque fonds et chaque actif peut être transformé en token. Si c'est le cas, l'investissement s'en trouvera révolutionné.

Larry Fink - Lettre aux actionnaires 2024

Mais au-delà de l’efficacité, la tokenisation ouvre la voie à une véritable démocratisation des marchés. Elle rend possible la détention fractionnée d’actifs jusque-là inaccessibles (immobilier privé, private equity), facilite l’exercice des droits de vote et élargit l’accès à des rendements historiquement réservés aux investisseurs institutionnels.

Pour que cette révolution devienne réalité, un obstacle clé doit être levé : l’identité numérique. Car tout système de finance tokenisée exige une vérification sécurisée et universelle. Des pays comme l’Inde ont déjà montré que c’est faisable à grande échelle.

Conclusion

En résumé, cette lettre aux actionnaires nous a paru particulièrement riche. Ce qui nous a le plus marqué, c’est la vision de Larry Fink sur les marchés privés, qui pourraient devenir un véritable game changer, un peu comme l’a été la gestion passive il y a vingt ans.

Si BlackRock parvient à bien se positionner sur ce marché gigantesque, cela ouvrirait encore d’importantes perspectives de croissance, même pour cette entreprise tentaculaire.

Cette lettre rappelle également que la question des retraites dépasse largement le cadre français : c’est une problématique structurelle dans toutes les économies développées.

Sur le Bitcoin, le message est un peu plus flou. Difficile de savoir s’il s’agit d’une conviction naissante ou simplement d’un positionnement pragmatique. De notre côté, nous penchons plutôt pour la seconde option, mais comme souvent dans la finance, les lignes peuvent bouger très vite.

Enfin, le passage sur les finances publiques américaines a été très clair. Larry Fink n’hésite pas à alerter les responsables politiques sur les risques liés au déficit budgétaire. Une prise de position forte, qui en dit long sur les inquiétudes de certains investisseurs institutionnels.

Et toi, qu’est ce qui t’a le plus marqué dans cette lettre ?

C’est tout pour cette newsletter.

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Loris & Abdallah

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