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Comment réagir quand la Bourse chute

#67 Les meilleurs conseils du célèbre investisseur Peter Lynch

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Loris & Abdallah

Comment réagir face à la baisse des marchés

Entre une activité économique anémique en Chine, les craintes autour des semi-conducteurs, les résultats des géants de la tech légèrement moins bons que prévus et le ralentissement économique américain qui semble s’annoncer, les marchés boursiers mondiaux ont connu une très mauvaise semaine.

De plus, cette chute des indices cache des baisses beaucoup plus fortes sur certaines actions en un mois. Par exemple :

  • LVMH : -12%`

  • Amazon : -15%

  • Nvidia : -16%

  • Stellantis : -20%

  • ASML : -25%

En tant qu’investisseur long terme, même si l’on sait que ce type de baisse arrive régulièrement, c’est toujours difficile de voir son portefeuille fondre comme neige au soleil.

Dans l’édition d’aujourd’hui, en plein milieu de l’été, nous allons revenir sur les meilleurs conseils de Peter Lynch pour affronter les corrections et les krachs boursiers.

Qui est Peter Lynch ?

Peter Lynch est l'un des investisseurs les plus célèbres de tous les temps. En effet, entre 1977 et 1990, il a dirigé le fonds Magellan et a obtenu un rendement annuel moyen de 29,2%.

Peter Lynch

Cela paraît peu mais sous sa direction, le fonds a grandi de 20 millions à 14 milliards $ d'actifs sous gestion, faisant de lui l'un des meilleurs gestionnaires de fonds de tous les temps.

En 1990, à l’âge de 46 ans, il décide de prendre sa retraite, estimant qu’il avait gagné assez d’argent.

Après sa carrière en fonds d’investissements, Peter Lynch a partagé régulièrement son expérience et ses conseils dans des livres et conférences. C’est justement ce que nous allons voir dans cette newsletter.

1. Les corrections boursières sont normales

“Permettez-moi de consigner ma prédiction : une autre grande correction est en route. Je parierais mon ranch là-dessus, si j’en avais un. Cela pourrait arriver cette année, l’année prochaine ou ou une autre année, mais tôt ou tard, cela se produira.

Sur quoi je base cette affirmation audacieuse ? Les actions ont chuté de 10 % ou plus à 53 reprises depuis le début du siècle. Cela représente environ une correction tous les deux ans. 

Et lors de 15 de ces 53 occasions, les actions ont chuté de 25 % ou plus. Cela représente une correction sévère (également appelée marché baissier) tous les six ans.

Les corrections boursières sur 75 ans

Ne vous méprenez pas : les corrections peuvent être des expériences effrayantes. Les gens perdent confiance dans l’économie, dans leurs portefeuilles et dans les entreprises dans lesquelles ils ont investi. C’est comme une tempête qui arrive et obscurcit le ciel. La peur s’installe.

Si seulement nous n’avions pas d’indices - le Dow Jones, le S&P 500 etc. - qui nous permettent de suivre les hauts et les bas du “marché”, nous n’aurions jamais ce problème de corrections.

Savez-vous quelle est la fourchette entre le prix le plus élevé et le prix le plus bas de l’action moyenne sur la Bourse de New York chaque année ? Cinquante pour cent. Donc, la plupart des actions fluctuent de 50 % du sommet au creux chaque année, sans tambour ni trompette.

Nous nous souvenons de la chute de 1000 points du Dow Jones d’août à octobre 1987, la correction la plus effrayante des temps récents. Mais nous oublions la hausse de 1000 points du Dow dans les 11 mois précédant cette chute - une hausse remarquablement rapide, étant donné qu’il avait fallu quatre ans au Dow pour ajouter les 1000 points précédents.

Le 19 octobre 1987, Dow Jones perdait 22,6% en une seule séance !

Mais nous avons des indices et nous sommes préoccupés par leurs hauts et leurs bas, donc nous aurons des corrections effrayantes.”

⚡️ A RETENIR

1. Les baisses de marché sont normales et arrivent régulièrement.

2. Des actions de qualité peuvent perdre plusieurs fois 50% au cours de leurs histoires.

 

2. Chercher à anticiper les marchés est un danger

“La deuxième erreur, plus courante, est le rituel connu sous le nom de “l’allégement”.

Cette fois, nos investisseurs nerveux, craignant à nouveau que la correction soit imminente, vendent une partie ou ETF, ou ils retardent l’achat d’actions dans des entreprises qu’ils aiment et gardent leur argent liquide, en attendant le krach.

“Mieux vaut prévenir que guérir”, se disent-ils. “J’attendrai le jour du jugement, lorsque tous les imbéciles qui n’ont pas vu cela venir se lamenteront et grinceront des dents, et j’achèterai des aubaines à gauche et à droite.” (Mais une fois que le marché atteint le creux, les détenteurs de liquidités sont susceptibles de continuer à s’asseoir sur leur argent. Ils attendent d’autres baisses qui ne viennent jamais, et ils manquent la reprise.)

Ils peuvent encore se dire investisseurs à long terme, mais ils ne le sont pas. Ils se sont transformés en chronométreurs de marché, et à moins que leur timing soit très bon, le marché leur échappera.

Un examen du S&P 500 remontant à 1954 montre combien il est coûteux de ne pas être en actions pendant les courtes périodes où elles font leurs plus grands sauts :

  • Si vous gardiez tout votre argent en actions pendant ces 40 années, votre rendement annuel sur investissement était de 11,4 %

  • Si vous étiez hors du marché pendant les 10 mois les plus rentables, votre rendement tombait à 8,3 %

  • Si vous manquiez les 20 mois les plus rentables, votre rendement était de 6,1 %

  • SI vous manquiez les 40 mois les plus rentables, et vous ne faisiez que 2,7 %

Imaginez cela : si vous étiez hors du marché pendant 40 mois clés en 40 ans, essayant d’éviter les corrections, votre portefeuille d’actions sous-performerait un simple compte épargne tel que le Livret A.

En allant plus loin :

  • Si vous investissiez 2000 $ dans le S&P 500 le 1er janvier de chaque année depuis 1965, votre rendement annuel était de 11 %. 

  • Si vous étiez malchanceux et parveniez à investir ces 2000 $ au sommet du marché chaque année, votre rendement annuel était de 10,6 %

  • Ou si vous étiez chanceux et investissiez les 2000 $ au point le plus bas du marché, vous obteniez un rendement de 11,7 %

En d’autres termes, à long terme, il n’importe pas beaucoup que votre timing soit bon ou mauvais. Ce qui importe, c’est que vous restiez investi en actions.

Récemment, Forbes a publié son palmarès des personnes les plus riches du monde, et j’ai été rappelé qu’il n’y a jamais eu de “chronométreur de marché” sur la liste. Si c’était vraiment possible de prédire les corrections, on pourrait penser que quelqu’un aurait fait des milliards en le faisant.

Le fait que personne ne l’ait fait devrait nous dire quelque chose sur nos chances d’éviter les baisses. Warren Buffett se classe au numéro 2 sur la liste de Forbes. Il est arrivé là en choisissant des actions et non en passant de l’une à l’autre.”

3. Pourquoi il est important de comprendre où on investit

“Vous devez savoir que le marché va descendre un jour. Si vous n’êtes pas prêt pour cela, vous ne devriez pas posséder d’actions.

Si vous aimez une action à 14 et qu’elle descend à 6, c’est génial. Vous comprenez l’entreprise, vous regardez le bilan, ils vont bien, vous espérez atteindre 22 avec. Passer de 14 à 22 est formidable, passer de 6 à 22 est exceptionnel.

Donc, vous profitez de ces baisses, elles vont se produire. Personne ne sait quand elles vont se produire. Les gens vous diront après coup qu’ils les avaient prédites, mais ils les avaient prédites 53 fois.

Vous pouvez donc profiter de la volatilité du marché si vous comprenez ce que vous possédez. Beaucoup de gens achètent sur la base que l’action a baissé de tant. Comment savoir jusqu’où elle va descendre ?

Je me souviens quand Polaroid est passé de 130 à 100, les gens disaient que c’était une grande entreprise avec un bon historique. Si elle descend en dessous de 100, achetez toutes les actions. Et elle est descendue en dessous de 100.

Beaucoup de gens ont acheté sur cette base en disant “regardez, elle est passée de 135 à 100, maintenant elle est à 95, quelle aubaine”. En un an, elle était à 18. Et c’était une entreprise sans dette, simplement tellement surévaluée qu’elle est descendue.”

Prix de l’action Polaroïd (1950-2001)

J’ai fait la même chose lors de ma première ou deuxième année chez Fidelity. Les industries Kaiser étaient passées de 26 à 16 par action. Nous avons acheté un des plus gros blocs jamais sur le marché boursier américain des industries Kaiser à 14.

J’ai dit, vous savez, c’est passé de 26 à 16. Combien plus bas cela peut-il aller ? À 10, j’ai appelé ma mère et j’ai dit “Maman, tu dois regarder ces industries Kaiser. Combien plus bas cela peut-il aller ? C’est passé de 26 à 10.” Eh bien, c’est descendu à 6, 5, 4 et 3.

Les industries Kaiser possédaient 40 % de Kaiser Steel, 40 % de Kaiser Aluminum, 32 % de Kaiser Cement, Kaiser Broadcast, Kaiser Sand and Gravel, Kaiser Engineers, Jeep, entreprise après entreprise, et n’avaient aucune dette.

Je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui clochait avec cette entreprise qui se vendait pour 75 millions $. Certes, j’étais rentré trop tôt à 16$, mais j’ai dit que tout allait bien et finalement cela a fonctionné. Ils ont distribué toutes leurs actions à leurs actionnaires, passant les actions de Kaiser Cement, Kaiser Aluminum, Kaiser Steel, vendant toutes les autres entreprises et vous obteniez environ 50 dollars par action.

Mais si vous ne compreniez pas l’entreprise, si vous achetiez simplement parce que l’action était passée de 26 à 16 puis à 10, que feriez-vous si elle tombait à 9 ? Que feriez-vous si elle tombait à 8 ? Que feriez-vous si elle tombait à 7 ?

C’est le problème que rencontrent les gens : ils vendent des actions parce qu’ils ne savaient pas pourquoi ils les avaient achetées, puis elles baissent et ils ne savent plus quoi faire. Vous tirez à pile ou face, vous faites le tour du pâté de maisons… Que faites-vous ?

Je me souviens en 1972, le marché a chuté dramatiquement et Taco Bell est passé de 14 à 1. Ils n’avaient aucune dette, jamais un restaurant n’a fermé, et j’ai commencé à acheter à 7, mais j’ai continué et c’est tombé à 1.

C’était la plus grande position de mon fonds en 1978. Puis, l’entreprise a été rachetée par Pepsi à 42$ la même année.

Restaurant Taco Bell dans les 80’s

La nature humaine n’a pas beaucoup changé en 25 000 ans. Un événement imprévu fera chuter ou monter le marché. La volatilité se produira et les marchés continueront d’avoir des hauts et des bas.

C’est une excellente opportunité si les gens comprennent ce qu’ils possèdent. S’ils ne comprennent pas ce qu’ils possèdent, ils devraient mieux se tourner vers des ETF.”

Conclusion

Chez Bourseko, nous apprécions beaucoup Peter Lynch car il rappelle que les marchés n’ont pas beaucoup changé en 30-40 ans. Les valeurs sont différentes, mais la psychologie reste la même.

En conclusion, les baisses sont des opportunités géniales pour les investisseurs vraiment long terme qui savent dans quoi ils investissent.

C’est la philosophie que nous prônons dans cette newsletter et dans le Club. D’ailleurs, nous avons passé la semaine à analyser les résultats pour identifier les opportunités en Bourse, en Europe comme aux États-Unis.

Avant de finir, si tu veux aller plus loin, voici les sources des traductions :

On arrive à la fin de cette édition. N’oublie pas de laisser un commentaire et de la partager autour de toi, ça nous aide beaucoup pour développer cette newsletter 😊 

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Passe une excellente semaine et à dimanche prochain 😊

Loris & Abdallah

Disclaimer : Je ne fais que partager mon expérience, je ne suis pas conseiller en investissement. Ces informations sont purement informatives et ne constituent en aucun cas un conseil en investissement. Dans tous les cas, je t’invite à systématiquement faire tes propres recherches.

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