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Visa : une action vraiment incontournable ?
#135 Notre analyse du plus important réseau de paiement mondial
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Évènement Bourseko
Ce samedi 27 septembre, nous nous retrouvons avec les membres du Club Bourseko à Paris pour un moment convivial entre passionnés de Bourse.

Questions/Réponses avec Xavier
Hier, Xavier a publié la huitième édition du format “Questions/Réponses”.
Au programme de ce 8ème Q&A :
📌 L’impact de la politique américaine sur vos portefeuilles
📌 Les obligations : en direct ou via ETF ?
📌 L’or et ses limites en tant qu’investissement
📌 Le cas BYD et plus largement le secteur automobile
📌 Le débat éternel entre value et growth
Pour que vous puissiez vous faire une idée de ce format, voici un extrait ⤵️
Augmentation du prix du Club Bourseko
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Visa : une action vraiment incontournable ?
En 2024, plus de 16 000 milliards $ de paiements ont transité par le réseau Visa, soit l’équivalent de 20 fois le volume des paiements en France. Aujourd’hui leader incontesté des réseaux de paiement, son histoire remonte aux années 1950 avec la création de la BankAmericard.
Si l’on connaît tous le logo Visa, présent sur des milliards de cartes à travers le monde, il est important de rappeler que la société ne prête pas d’argent, elle fournit l’infrastructure mondiale qui permet aux banques, commerçants et consommateurs d’échanger de la valeur en toute sécurité.
Depuis son introduction en bourse, Visa affiche une performance boursière remarquable, surclassant régulièrement les grands indices avec une performance annualisée de près de 20,8% sur 10 ans, surpassant largement le S&P 500.

Performance annualisée de 20,8% depuis son IPO
Dans ce newsletter, nous vous proposons une analyse approfondie de Visa : son histoire, son business model, ses avantages compétitifs uniques, ses perspectives de croissance à long terme, ainsi que les risques qui pourraient peser sur son avenir, avant d’évoquer notre avis sur sa valorisation actuelle.
Allons-y ⤵️
Histoire
Le XXᵉ siècle a vu l’essor de la société de consommation, en partie porté par le développement du crédit. Dès les années 1920, les enseignes qui proposaient la vente à crédit voyaient leurs revenus croître. Mais le système était loin d’être idéal : les commerçants devaient évaluer eux-mêmes la solvabilité de leurs clients, assumer les impayés et gérer une montagne de paperasse.
Quant aux consommateurs, chaque achat impliquait une procédure fastidieuse. De leurs côtés, dans les années 1950, la plupart des banques se détournaient de ces petits prêts jugés trop risqués, sauf une : Bank of America.
Quelques cartes existaient déjà, comme Diners Club, mais elles restaient réservées à une élite et à des commerces spécifiques. Rien n’offrait encore une solution simple, universelle et fluide.
C’est dans ce contexte que la Bank of America lance une expérience audacieuse. Le 18 septembre 1958, à Fresno en Californie, 60 000 habitants découvrent dans leur boîte aux lettres une carte en plastique qu’ils n’ont jamais demandée : la BankAmericard. L’idée est simple mais visionnaire, il faut d’abord créer un réseau de consommateurs, en espérant que les commerçants suivront.

La promesse séduit immédiatement. Les clients disposent d’un crédit accessible jusqu’à 500 dollars. Les commerçants, eux, délèguent la gestion du crédit et du risque d’impayé en échange d’une commission. La technologie est rudimentaire, pas de puce, pas de bande magnétique, et les grosses transactions nécessitent un appel téléphonique, mais l’expérience de consommation est tellement simplifiée qu’elle est perçue comme une avancée majeure et dope les ventes des commerçants participants.
En quelques mois, plus de 2 millions de cartes circulent et 20 000 commerçants adhèrent. Mais derrière l’enthousiasme, la réalité est plus difficile avec des impayés qui explosent. La banque tablait sur 4% de défauts, elle en subit jusqu’à 22%.
Ce qui aurait pu marquer la fin de l’expérience devient paradoxalement une chance. Découragées par ces chiffres, les autres banques renoncent à lancer leur propre carte. Bank of America reste seule sur le marché et gagne du temps pour corriger ses erreurs. Dès 1961, le modèle devient rentable.
L’hégémonie de Bank of America ne dure pas. En 1966, un consortium de banques rivales lance Master Charge, futur Mastercard.

Pour ne pas se retrouver isolée, Bank of America ouvre son programme à d’autres établissements. Mais rapidement, le système s’enlise. Chaque banque applique ses propres règles, les transactions sont lentes et l’ensemble menace de s’effondrer.
C’est là qu’intervient Dee Hock, un banquier visionnaire de Seattle et futur PDG de Visa. Il propose de créer une organisation indépendante, gérée collectivement par les banques membres, avec des règles communes. En 1970, la National BankAmericard (NBI) voit le jour. C’est la naissance d’une véritable infrastructure de paiement, détachée de la Bank of America.

Dee Hock
À mesure que le réseau s’internationalise, un problème apparaît. BankAmericard sonne trop américain. C’est ainsi qu’en 1976, la marque devient Visa, un mot court, universel, facile à retenir et à prononcer. L’entreprise enchaîne les innovations : hologrammes de sécurité, compatibilité avec les distributeurs automatiques… La carte plastique devient un instrument incontournable, presque aussi liquide que le cash.
Aujourd’hui, Visa traite plus de 300 milliards de transactions par an, travaille avec 14 500 institutions financières et a géré plus de 16 000 milliards de $ de paiements en 2024.

⚡️ A NOTER
À l’origine, Visa était un consortium bancaire. Chaque établissement membre du réseau en détenait une part, avec des droits de gouvernance proportionnels.
Ce modèle fonctionnait bien au départ, mais à mesure que Visa prenait de l’ampleur et s’internationalisait, la gouvernance s’est complexifiée. Les décisions tardaient, les intérêts divergeaient et le système commençait à montrer ses limites.
Le grand tournant arrive en 2008. L’introduction au New York Stock Exchange, la plus importante IPO jamais réalisée aux États-Unis à l’époque, marque la création de Visa Inc., une société holding cotée, avec une gouvernance modernisée et un actionnariat ouvert.
Les banques historiques (JPMorgan, Bank of America, Citigroup et d’autres) reçoivent alors des actions Visa en échange de leurs droits sur le réseau. Mais pour solder les contentieux accumulés au fil des années, un mécanisme particulier est mis en place : les actions de classe B.
Moins liquides et moins valorisées que les actions de classe A (celles échangées en Bourse), elles pouvaient être converties progressivement à mesure que les litiges étaient réglés.
Cette étape a permis à Visa de tourner la page de son organisation initiale et de se doter d’une structure solide, adaptée à ses ambitions mondiales.
Business model et activités
Pour comprendre comment Visa gagne de l’argent, il faut d’abord voir ce qui se cache derrière un simple paiement par carte. Derrière ce geste devenu banal, il y a en réalité deux grandes étapes : l’autorisation puis le règlement.
1. L’autorisation
Quand vous présentez votre carte sur un terminal ou saisissez vos informations en ligne, les données passent d’abord par le prestataire de services de paiement (PSP) du commerçant. Celui-ci envoie la demande au réseau de cartes (Visa, MasterCard…), qui la transmet à la banque émettrice, votre banque.
Cette dernière approuve ou refuse la transaction (fonds insuffisants, compte bloqué...) et renvoie sa réponse via le réseau, jusqu’au terminal. Tout cela se déroule en quelques secondes, ce qui permet une expérience fluide au moment du paiement.

Source : CentralPay
2. Le règlement
Mais à ce stade, le commerçant n’a encore rien touché. Le vrai transfert d’argent arrive ensuite. Le processeur de paiement regroupe les transactions validées et envoie une demande de règlement au réseau.
Celui-ci la transmet à la banque émettrice, qui débite le compte du client puis transfère les fonds à la banque acquéreuse, c’est-à-dire la banque du commerçant. Ce dernier est alors crédité, une fois toutes les commissions déduites.
En général, le processus prend 1 à 2 jours ouvrés.
Ainsi, Visa n’est pas une banque : elle ne prête pas d’argent, ne gère pas de dépôts et ne porte pas de risque de crédit. Son métier, c’est l’intermédiation. Elle opère un réseau mondial qui relie quatre parties :
Le consommateur qui utilise sa carte Visa pour payer.
Le commerçant qui accepte le paiement.
La banque émettrice qui fournit la carte au consommateur.
La banque acquéreuse et le PSP qui fournissent la solution de paiement au commerçant.
⚡️ A NOTER
Visa et Mastercard ont un modèle de fonctionnement similaire et opèrent avec un réseau ouvert (open loop). Ils ne sont pas des émetteurs de cartes.
En revanche, de son côté, American Express opère sur un modèle fermé (closed loop). L'entreprise est à la fois l'émetteur de la carte et le réseau de paiement.
Elle gère la totalité de la transaction, du client au commerçant, sans passer par une banque tierce. Cette approche lui donne un contrôle total sur l'expérience client et les services associés, mais limite historiquement son acceptation chez les commerçants, qui peuvent préférer les commissions plus basses des réseaux ouverts.
Cependant, les clients d’American Express sont particulièrement recherchés dans certains secteurs pour leur fort pouvoir d’achat.
C’est sur ce rôle de chef d’orchestre que le business model de Visa est fondé. A partir de ce fonctionnement, Visa tire ses revenus de 4 sources que je vais détailler.
👉 Visa verse aussi des “incentives” (des incitations financières) à son réseau bancaire et commercial pour encourager l’utilisation de sa plateforme. Les revenus dans la suite de cette partie sont présentés avant déduction des incentives (ainsi que les ratios).

Décomposition des revenus de Visa en 2024 - Source : Rapport annuel
1 - Les frais de services
Tout d’abord, les frais de service sont sont calculés sur le volume total des paiements traités, c’est-à-dire les montants dépensés par les consommateurs avec leurs cartes. Visa prend une commission à chaque transaction qui transite par son réseau.
En 2024, 15 686 milliards $ ont transité par le réseau de Visa, générant 16,1 milliards $ de chiffre d’affaires au titre des frais de service, soit une commission moyenne de 0,1 % des volumes traités.

Depuis 2012, ce chiffre d’affaires a connu une croissance annuelle moyenne de 10,4 %, passant de 4,9 milliards $ à plus de 17 milliards $ sur les 12 derniers mois glissants.
Cette progression s’explique d’abord par l’augmentation continue des volumes de paiement, portée par le nombre de cartes en circulation, passé de 2 milliards en 2012 à 4,7 milliards en 2024.
Mais ce n’est pas le seul facteur. Visa a aussi augmenter progressivement la commission moyenne par transaction.

Cette évolution peut avoir plusieurs causes : le niveau de frais fixé par Visa ou par exemple, le mix par type de transaction (physique ou en ligne). En effet, les transactions en ligne, plus risquées et coûteuses à sécuriser, génèrent ainsi des frais plus élevés que les paiements en magasin.
Selon moi, le principal moteur de cette hausse reste l’explosion du e-commerce. La valeur des ventes en ligne est passée de 1 200 milliards $ en 2014 à 6 800 milliards $ en 2024, et devrait dépasser les 10 000 milliards $ d’ici 2030.

Total des ventes en e-commerce - Source : Worldpay
2 - Les frais de traitement
Au-delà des frais de service, Visa génère également des revenus grâce aux frais de traitement. Contrairement aux frais de service, ces revenus ne dépendent pas du montant payé, mais du nombre de transactions effectuées. Autrement dit, à chaque utilisation d’une carte Visa, peu importe le montant, l’entreprise prélève une commission.
En 2024, plus de 230 milliards de transactions ont été réalisées avec une carte Visa, générant 17,7 milliards $ de revenus en frais de traitement, soit environ 0,07 $ par transaction. La croissance de ces revenus suit l’augmentation du nombre de transactions, ce qui montre que la structure des coûts est restée stable.

Visa a pu profiter de deux facteurs principaux. Tout d’abord, l’augmentation du nombre de cartes en circulation, notamment dans les pays en développement, et la fréquence d’utilisation croissante des cartes.
Cette adoption s’explique par la démocratisation des cartes bancaires, mais aussi par le développement de technologies qui facilitent le paiement au quotidien : portefeuilles numériques comme Apple Pay ou Google Pay et paiement sans contact.
Pour donner quelques chiffres, depuis son lancement en 2005, le paiement sans contact représente désormais 74 % des transactions en magasin dans le monde (hors e-commerce). Les utilisateurs de sans contact dépensent en moyenne 70 dollars de plus par mois et réalisent deux transactions supplémentaires par rapport aux non-utilisateurs.

Taux de pénétration du paiement sans contact dans le monde - Source : Visa Investor Day 2025
Ces évolutions, combinées à la pénétration croissante des moyens de paiement numériques dans les pays en développement, ont fortement réduit l’usage du liquide en seulement dix ans. Au niveau mondial, la part du cash dans les transactions en magasin est passée de 44 % en 2014 à seulement 15 % en 2024.
Dans le même temps, les cartes de débit ont vu leur part de marché progresser, passant de 15 % à 22% des transactions en magasin.
Mais la vraie dynamique vient surtout de l’essor des portefeuilles numériques. Apple Pay et Google Pay, principaux acteurs hors Chine, utilisent les réseaux de cartes pour faire transiter les transactions. Selon le rapport 2024 de Worldpay, 56% des dépenses mondiales effectuées via un portefeuille numérique passent par un réseau comme Visa, ce qui lui permet de capter indirectement une part de marché significative.

Au final, environ deux tiers des dépenses totales des consommateurs, qu’elles soient en magasin ou en ligne, transitent aujourd’hui par une carte bancaire.
⚡️ A NOTER
Apple Pay et Google Pay ne sont pas des réseaux de paiement. Ils utilisent la tokenisation pour masquer les numéros de carte réels et s'appuient sur les réseaux de paiement traditionnels pour finaliser la transaction.
En revanche, des services comme PayPal ou Alipay ont leurs propres réseaux de paiement propriétaires pour les transactions de compte à compte. Ils peuvent aussi s'intégrer aux réseaux de cartes pour offrir plus d'options à leurs utilisateurs.
3 - Les frais de paiements internationaux
En plus des frais habituels, Visa perçoit une commission supplémentaire sur les paiements internationaux et la conversion de devises, c’est‑à‑dire chaque fois qu’un consommateur utilise sa carte en dehors de son pays d’émission (hors zone européenne).
En 2024, ces frais ont généré plus de 12,6 milliards $, avec une croissance annuelle moyenne de 12,7 % depuis 2012. Comme vous vous en doutez, cette dynamique a connu un coup d’arrêt pendant la pandémie, avant de repartir de plus belle.

4 - Autres revenus
Historiquement, Visa s’est concentrée sur le traitement des transactions. Mais depuis quelques années, l’entreprise développe ses services à valeur ajoutée (Value-Added Services) pour diversifier ses revenus et renforcer ses liens avec banques, commerçants et fintechs.
Fin 2024, plus de 200 services étaient proposés, générant 3,2 milliards $, soit presque 5x plus qu’en 2012, ce qui représente une croissance bien plus importante que celles des commissions de paiement.

Ces services ont 3 objectifs :
Sécuriser et analyser les transactions Visa
Proposer des solutions utilisables sur d’autres réseaux
Aller au-delà du paiement pour devenir un véritable partenaire technologique.
Parmi eux ces services, on trouve Pismo, une plateforme cloud qui permet aux banques de moderniser rapidement leur infrastructure et d’émettre des cartes, Featurespace, qui utilise l’intelligence artificielle pour détecter la fraude tout en réduisant les fausses alertes ou encore Unified Checkout et Visa Acceptance Platform, qui simplifient la vie des commerçants en centralisant tous les modes de paiement.
L’entreprise met aussi à disposition de ses clients son expertise marketing et peut fournir des services de conseil.
Ce segment est devenu un véritable relais de croissance pour l’entreprise.

Répartition du chiffre d’affaires 🌍️
L’activité de Visa est mondiale, mais toutes les régions n’ont pas le même poids ni la même dynamique.
Amérique du Nord
En Amérique du Nord, les États-Unis et le Canada restent le cœur historique du groupe. En 2024, la région a généré 14,8 milliards $, soit environ 41% du chiffre d’affaires total, avec une croissance moyenne de 8,2% par an depuis 2012.

Aux États-Unis, Visa et Mastercard ont déjà largement saturé le marché, mais Visa conserve une avance nette, surtout sur les cartes de débit. Cette domination est telle que le Département de la Justice a même engagé une action contre l’entreprise pour position monopolistique (toujours en cours).

Pour autant, un marché mature ne veut pas dire qu’il n’y a plus de croissance. Visa bénéficie encore de plusieurs leviers tels que la hausse progressive du ticket moyen, l’adoption massive du sans contact qui augmente la fréquence des paiements ou encore l’essor continue du e-commerce qui continue de tirer la demande.
En revanche, comme la croissance est moins forte qu’ailleurs, le poids relatif de la région recule à 55 % du chiffre d’affaires en 2012, contre 41 % en 2024.
International
En 2024, l’international a généré 21,1 milliards $ de chiffre d’affaires pour Visa, en croissance de 13,5% par an depuis 2012. Mais derrière ce chiffre global, les dynamiques régionales sont très contrastées.

Commençons par l’Europe. Pour l’anecdote, après son introduction en Bourse en 2008, Visa Europe avait pris son indépendance en devenant une entité à but non lucratif, détenue par les banques européennes. Mais en 2016, Visa a finalement racheté la structure européenne, réunifiant ainsi l’ensemble du réseau sous une même gouvernance.

Source : Les Echos
Le marché européen est complexe car les habitudes de paiement varient fortement d’un pays à l’autre. Le Nord de l’Europe, et notamment la Norvège, est très avancé dans les paiements numériques, tandis que des pays comme l’Espagne ou même l’Allemagne restent attachés à l’usage du cash.
La France, elle, se situe dans une position intermédiaire, avec une pénétration croissante du numérique mais encore une place “significative” pour les paiements en liquide.

Source : Worldpay
Par ailleurs, dans certains pays, à la différence des États-Unis, des réseaux de paiement nationaux occupent encore aujourd’hui une place dominante sur leur marché. C’est le cas en Allemagne avec Girocard, en France avec le réseau CB, en Belgique avec Bancontact ou encore au Danemark avec Dankort.
Ailleurs, comme en Italie, les réseaux locaux sont en déclin et perdent du terrain face à Mastercard et Visa.
Enfin, certains pays comme le Royaume-Uni ou l’Espagne n’ont pas de réseau national. Dans ces pays, la compétition est intense entre Visa et Mastercard. Bien que Visa soit souvent devant, Mastercard détient des quasi-monopoles sur certains pays (87% des volumes au Pays-Bas, 71% en Suède).

Source : Worldpay
Au-delà de l’Europe, c’est surtout dans les pays en voie de développement que la dynamique est la plus forte au détriment des paiements en cash. L’exemple de l’Indonésie est parlant. En dix ans, la part du cash dans les paiements en magasin est passée de 82% à 38%. De plus, ce phénomène est renforcé par l’explosion de la consommation locale.

Source : Worldpay
Cependant, dans certains pays, la concurrence est rude. Je pense notamment à l’Inde où, bien que Visa y soit implanté, les systèmes de paiement locaux dominent largement le paysage des paiements.
Enfin, la Chine demeure un marché quasi fermé pour Visa, dominé par UnionPay et les géants du paiement mobile (Alipay, WeChat Pay). Cela limite la présence de Visa, qui se concentre surtout sur les paiements transfrontaliers pour les touristes internationaux dans l’Empire du Milieu.
Analyse financière
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