Investir à 9,4%/an avec le crowdfunding

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Au sommaire de cette édition

1. L’outil de la semaine

2. L’actualité des marchés

3. Le dossier hebdomadaire : tout ce qu’il faut savoir avant d’investir en crowdfunding

L’outil de la semaine

Aujourd’hui, je veux te parler de Seeking Alpha, le site que j’utilise tous les jours pour :

• Suivre l’actualité des actions que j’ai en portefeuille

• Lire des analyses d’entreprises de centaines d’analystes

Le site, américain, est exclusivement en anglais. Forcément, cela crée une barrière pour les non-anglophones mais il ne faut pas être bilingue pour comprendre ce qui est écrit.

Le site propose une version gratuite qui est déjà très bien. Cependant, la version premium (à laquelle j’ai souscrit depuis août 2022) permet de débloquer l’accès à l’ensemble des données et des analyses, très utiles pour les adeptes de stockpicking.

Proposé à 239$/an, tu peux bénéficier de l’abonnement Premium à 99$ la première année en passant par mon lien d’affiliation. Tu as même un essai gratuit de 7 jours pour tester leurs services.

L’actualité des marchés

Cette semaine a été extrêmement mouvementée avec beaucoup de résultats d’entreprises, surtout du côté des Big Tech qui ont tiré la performance des indices américains.

Microsoft a annoncé des résultats stratosphériques immédiatement salués par le marché (CA : +7%). Cependant, ils cachent des disparités fortes entre les métiers du géant de Redmond. Le Cloud (+28%) et l’IA dopent ses performances. En revanche, le gaming et Windows ralentissent.

Pareil pour Meta qui dépasse le consensus et qui affiche une hausse du nombre d’utilisateurs. En revanche, le bénéfice net est en baisse de 24% sur un an.

Sans rentrer dans les détails, les résultats d’Alphabet, maison-mère de Google, se sont avérés peu reluisants.

Quant à Amazon, la publication est très mitigée. Côté face, le CA (+9%) et le bénéfice augmentent bien plus que projetés par le marché. Côté pile, AWS, division cloud et véritable vache à lait de l’entreprise, stagne.

Du côté de la situation macro-économique, les craintes autour d’une potentielle faillite de la First Republic Bank aux Etats-Unis refont surface. Rien que sur la journée de vendredi, l’action a plongé de 43%.

Cependant, le reste de la cote n’a pas été trop impacté contrairement au mois de mars où la faillite de la SVB avait entraîné l’ensemble des marchés.

Enfin, le PIB américain est en croissance de 1,1%, bien loin des 2% attendus.

Clairement, la semaine a été rythmée par les publications de résultats, le marché ne portant que peu d’attention aux news macroéconomiques. Peut-être à tort…

Tout ce qu’il faut savoir avant d’investir en crowdfunding

Si tu suis cette newsletter, tu sais que j’adore le crowdfunding (ou financement participatif) et je ne suis pas le seul.

En 2022, ce type d’investissement a encore battu des records en France. Il progresse de 25% par rapport à 2021 et les fonds collectés ont atteint plus de 2,3 milliards € en France.

Selon moi, cet engouement est tout à fait justifié.

Le crowdfunding est un placement accessible à toutes les bourses, décorrélé des marchés financiers et offrant un rendement attractif. Il permet donc de diversifier son patrimoine facilement. 

Le crowdfunding, c’est quoi ?

Le crowdfunding est un mode de financement alternatif aux prêts bancaires. Il permet à un individu ou à une entreprise de lever des fonds en s’adressant directement à un large panel d’investisseurs à travers une plateforme souvent en ligne.

Il existe différents types et modes de financement participatif.

1 - Le don

Comme son nom l’indique, aucune contrepartie n’est attendue pour ce type de financement (“crowdgiving” en anglais). Ce dernier est plébiscité par les associations et les projets de la vie personnelle (mariage, cadeau d’anniversaire…).

Bien que le crowdgiving ait une utilité certaine, nous nous intéresserons aux moyens de faire fructifier notre argent dans les prochains points.

2 - Le crowdlending

Ici, ce sont des prêts accordés à des entreprises ou à des particuliers contre une rémunération sous forme d’intérêts. Cela se fait essentiellement via des obligations.

3 - Le crowdequity

Cela s’apparente à de l’investissement en bourse à la seule différence que ce sont des startups. On obtient une part du capital de l’entreprise dans laquelle on investit.

Le gain éventuel se fera au moment de la revente si les titres acquis se sont appréciés.

Attention, le risque est très élevé. En contrepartie, le retour sur investissement de ce type d’opération peut être considérable.

4 - Le crowdfunding

C’est l’équivalent du crowdlending mais ici l’argent levé sert à financer un projet précis quelque soit le secteur d’activité.

Le crowdfunding immobilier pèse pour 2/3 des sommes récoltées à travers le financement participatif. Il consiste à financer des opérations de marchands de biens (achat/revente avec ou sans travaux, division foncière…) ou de promotion immobilière.

👉️ Dans la suite de cette édition, je vais me concentrer uniquement sur le dernier point, le crowdfunding.

Les avantages du crowdfunding

Premier point positif et non des moindres : le crowdfunding a permis aux investisseurs comme toi et moi de financer des projets auparavant inaccessibles.

En théorie, c’est le rôle des banques de concentrer les dépôts des individus et de transférer l’épargne vers les besoins de financement des entrepreneurs et entreprises. Grâce aux plateformes de crowdfunding, nous pouvons le faire de façon autonome.

Le financement participatif permet notamment de donner du sens à notre épargne et de l’orienter vers des projets responsables. Pour ma part, j’utilise la plateforme Enerfip pour financer les infrastructures nécessaires à la transition écologique.

Accessibles, certaines plateformes permettent d’investir à partir d’1€ par projet. Ce n’est pas la norme mais avec 100€, il est assez aisé de trouver du choix. De plus, dans l’écrasante majorité des cas, il est sans frais pour l’investisseur, les plateformes se rémunérant auprès des porteurs de projet en cas de réussite de l’opération.

Enfin, le tout sans rogner sur la performance : le crowdfunding immobilier a enregistré un rendement moyen de 9,4% brut en 2022. Pour les énergies renouvelables, c’est certes plus faible (entre 6 et 7%) mais ça reste tout à fait intéressant.

Les inconvénients du crowdfunding

Comme tout investissement, rendement est synonyme de risque. Le capital n’est pas garanti en crowdfunding et il n’est pas impossible de perdre la totalité de son investissement. En effet, le porteur de projet peut faire défaut partiellement ou intégralement.

Néanmoins, il est possible de maîtriser son risque. J’y reviendrai plus loin.

De plus, l’argument le plus en défaveur du crowdfunding est l’illiquidité. Dès que l’investissement est réalisé, nous n’avons plus le contrôle sur le capital investi.

Si un projet doit durer 24 mois, l’argent est bloqué durant toute cette période sauf si remboursement anticipé. En outre, il peut y avoir des retards plus ou moins longs (de quelques semaines à plusieurs mois).

Conscient de cette faiblesse, Enerfip, par exemple, a mis en place un marché secondaire où il est possible d’échanger des obligations entre investisseurs en cours de projet.

Je ne l’ai pas encore testé mais il semblerait que ça fonctionne bien 👇️ 

Les collectes ouvrent souvent en heure de bureau en semaine. Pour les actifs, il peut donc être parfois compliqué de se libérer 5 minutes pour placer un ticket.

En outre, victimes de leur succès, les collectes de fonds se bouclent de plus en plus vite. Parfois, quelques secondes suffisent à lever plusieurs centaines de milliers d’euros. 

Inutile donc de préciser qu’en fin de journée, il est illusoire de penser trouver une collecte toujours en cours (a minima pour les meilleurs projets).

Les bonnes pratiques à adopter pour investir en crowdfunding

1 - Bien choisir la plateforme d’investissement

Avant de vouloir gagner de l’argent, il est crucial de s’assurer de la fiabilité et du sérieux de la plateforme choisie.

Il existe une multitude de sites de crowdfunding français ou étrangers . De mon côté, j’investis exclusivement sur ceux étant régulés par les autorités françaises. C’est peut-être excessif mais je préfère ne prendre aucun risque là-dessus.

Pour cela, elles doivent être inscrites au Registre Unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (ORIAS) et donc être supervisées par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Régulation (ACPR). Ces informations sont vérifiables au pied de la page d’accueil.

A noter cependant qu’à partir de la fin de cette année, un nouveau statut verra le jour, celui de Prestataire de Services en Financement Participatif (PSFP). 

Mêmes régulées, toutes les plateformes ne se valent pas. Il est important de vérifier quelques données, en particulier :

• les montants collectés

• le nombre de projets financés

• le taux de retard

• le taux de défaut

Bien sûr, plus l’historique est long, plus les données ont de la valeur.

2 - N’investir que l’argent dont tu n’as pas besoin à court et moyen terme

Contrairement à la bourse où est il possible de liquider ses positions quitte à accuser une perte, le crowdfunding est très peu liquide comme indiqué plus haut.

Il faut donc investir uniquement l’argent dont tu n’as pas besoin dans l’immédiat.

3 - Se diversifier

La règle d’or, se diversifier pour diluer le risque. Si tu as déterminé que tu pouvais investir 10 000€, il préférable de placer 20 tickets de 500€ qu’un seul ticket de 10 000€.

Ainsi, si un projet fait défaut, l’impact sur le rendement global sera minime.

En théorie, plus la diversification est importante, mieux c’est. Dans la pratique, vouloir investir sur tous les projets est chronophage. Même sans analyse préalable du dossier, il faut se connecter régulièrement à des heures précises ce qui retire l’aspect '“passif” du crowdfunding.

4 - Analyser au préalable chaque projet

Bien que les plateformes fassent un tri important avant de présenter des projets aux investisseurs, il est important d’analyser le dossier d’investissement avant de se placer.

Plusieurs éléments permettent d’évaluer si un projet est attractif : garanties, apport et expérience du porteur de projet…

Ce sujet mérite un article à lui seul et fera l’objet d’une prochaine newsletter 😇 

5 - Bien comprendre sa fiscalité

Comme tout placement, tu ne pourras échapper aux impôts et aux cotisations sociales. Les coupons de crowdfunding sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (ou “flat tax”) à hauteur de 30% : 12,% d’impôt sur le revenu et 17,2% de cotisations sociales.

Par défaut, les plateformes versent les coupons déduits de la flat tax, les montants reçus sont donc nets d’impôts.

De plus, elles transmettent un Imprimé Fiscal Unique (IFU) directement à l’administration fiscale. La déclaration d’impôts sera déjà pré-saisie (attention quand même à bien vérifier 😁 )

Cependant, pour les personnes ayant un revenu fiscal de référence inférieur à 27 479€ en 2022, il est préférable d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Conclusion

Avec une durée moyenne de placement de 21,4 mois, le crowdfunding est un excellent investissement sur un horizon moyen terme. Assez rapidement, on peut récupérer des coupons régulièrement comme tu peux le constater dans mes bilans mensuels.

Personnellement, j’en suis très satisfait. J’utilise 3 plateformes actuellement : La Première Brique et ClubFunding pour le crowdfunding immobilier et Enerfip pour les énergies renouvelables.

A toi de te lancer si ce type d’investissement te convient.

Voilà, c'est tout pour cette 5ème édition ! J’espère qu’elle t’a plu. Si tu peux me laisser un petit feedback (même en 2 mots) en commentaire ou en répondant par mail, ça serait top. C’est vraiment important pour moi afin d’améliorer le contenu et d’adapter au mieux le format.

Bien sûr, si tu as des questions, n’hésite pas à les poser. J’y répondrais avec plaisir.

Et si tu penses que cette newsletter pourrait plaire à une personne de ton entourage, transfère-lui directement cet email.

Passe une excellente semaine et à dimanche prochain 😊 

Bourseko

Disclaimer : Je ne fais que partager mon expérience, je ne suis pas conseiller en investissement. Ces informations sont purement informatives et ne constituent en aucun cas un conseil en investissement, ni une offre de vente, ni une sollicitation d’achat. Dans tous les cas, je t’invite à systématiquement faire tes propres recherches.