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Dassault déçoit : opportunité à saisir ?

#120 Notre analyse des résultats du 1er semestre 2025 de Dassault Aviation

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Dassault déçoit : opportunité à saisir ?

Par Loris Dalleau

Dassault Aviation a publié hier soir des résultats semestriels 2025 décevants, affichant un chiffre d’affaires de 2,85 milliards d’euros, soit 9% en dessous du consensus qui tablait sur 3,2 milliards d’euros.

Par conséquent, la séance d’hier s’est traduite par une nette baisse du cours de quasiment 8% 🔴

Comme à l’accoutumée, notre analyse de Dassault Aviation se concentre sur les perspectives à venir et les principaux points soulevés par le management, afin d’anticiper l’évolution de l’entreprise dans les prochaines années, plutôt que d’évoquer uniquement les éléments financiers du trimestre.

L’analyse des bénéfices ou de l’évolution du Free Cash Flow sur un semestre a peu de pertinence pour Dassault Aviation, en raison de la forte saisonnalité de ses activités.

Nous préférons nous focaliser sur trois leviers stratégiques 👇

  1. La croissance du carnet de commandes.

  2. L’augmentation de la cadence de production de l’activité Falcon.

  3. L’accélération de la production des Rafale.

Si ces trois indicateurs restent solidement positifs sur une période prolongée, les performances financières de l’entreprise devraient normalement enregistrer une hausse soutenue à long terme.

Je vous propose de passer à cette publication ⤵️

Falcon : défi dans un ciel instable

Dassault Aviation fait face à un contexte contrasté. D'un côté, l'activité des jets privés Falcon souffre des perspectives de droits de douane, notamment aux États-Unis, où 30% de la valeur des avions est assemblée.

Intérieur d’un jet Falcon

Ces droits de douane, potentiellement à 15%, menacent la compétitivité de l'entreprise, qui opère avec seulement une marge opérationnelle de 6% sur l’activité jet privé.

Par ailleurs, Eric Trappier a évoqué le fait d’avoir une chaîne d'assemblage final aux États-Unis puisque les clients américains représentent 40% de la base installée.

Clairement, alors que le chiffre d'affaires de la branche Falcon stagne ou régresse depuis 2017, son autre activité, la partie militaire, autrefois minoritaire, devrait tripler d'ici 2027, marquant une forte croissance sur dix ans !

Actuellement, nous peinons à anticiper une montée en puissance significative de l’activité Falcon, malgré un parc vieillissant et une demande croissante en Asie. Toutefois, nous restons vigilants face à l’évolution rapide des discussions sur les droits de douane, qui pourraient fortement influencer les perspectives de ce segment.

Rafale : l’atout dans le chaos

En effet, avec un carnet de commandes de 220 Rafales (164 à l’export et 56 pour la France) soit 38,2 milliards d'euros, Dassault Aviation anticipe une décennie de livraisons soutenues, de quoi donner une forte visibilité à l’investisseur.

Clairement, la visibilité du carnet et les avances financières sécurisent la montée en puissance du Rafale, avec 25 livraisons annuelles prévues et une capacité de production visant 4 unités par mois d’ici fin 2030, voire 5 si la demande l’exige.

⚡️ A RETENIR

En dézoomant, le fleuron français est passé de 12 livraisons de Rafale en 2018 à un objectif probable de 40 livraisons d’ici 2028, de quoi donner le vertige aux investisseurs.

L’Inde veut monter en puissance 🇮🇳

Dans cette publication, ce que l’on retient, c’est que Dassault accélère sa stratégie Make in India via des co-entreprises et la sous-traitance du fuselage des 26 Rafales de la marine indienne à Tata, avec une usine d’assemblage locale envisagée en cas de nouvelle commande majeure.

Il est indéniable que Dassault Aviation bénéficiera de manière significative de la montée en puissance de l'armée indienne au cours des prochaines décennies. Grâce à des partenariats stratégiques et à la modernisation des capacités militaires de l'Inde. L'entreprise française est idéalement positionnée pour renforcer sa présence sur ce marché clé, en tirant parti de son expertise et du positionnement de la diplomatie française.

Des prochains clients européens ? 🇪🇺

Selon Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, l’entreprise reste prudente face à une défense européenne jugée incohérente dans ses décisions. Elle privilégie les opportunités au Moyen-Orient et en Indo-Pacifique, où les clients, plus fiables, sont guidés par des logiques militaires plutôt que politiques pour ne pas dépendre des Etats-Unis.

En effet, les pays européens, hormis la Grèce, sont encore loin de privilégier le Rafale, pourtant l’un des meilleurs avions de combat européens. L’Eurofighter Typhoon est souvent préféré par le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie, qui ont participé à son développement, tandis que la Suède mise sur le Gripen de Saab.

De plus, l’absence d’entente européenne est renforcée par l’adoption massive du F-35 américain par de nombreux pays, ce qui fait que Dassault Aviation préfère se diriger vers d’autres régions du monde.

Le feuilleton du SCAF

Concernant le SCAF, qui doit être le nouvel avion de combat européen, les tensions entre Dassault Aviation et Airbus freinent toujours le projet, malgré les appels de la France à une meilleure coopération.

Clairement, les rôles des partenaires, mal définis, ralentissent le développement de cet avion de combat de nouvelle génération. Ce manque de clarté entrave les progrès vers un système commun, essentiel pour concurrencer les programmes étrangers comme le F-35 et risque de retarder l’échéance prévue pour 2040.

Guidance 2025 : confirmation.. ou pas !

Malgré un premier semestre plus faible que prévu, le management a maintenu sa prévision de chiffre d'affaires à environ 6,5 milliards d'euros, avec 40 Falcons et 25 Rafales livrés en 2025.

Par contre, il est crucial de prendre en compte la précision apportée dans la guidance du management 👇️ 

Cette guidance ne prend pas en compte d’éventuels droits de douane imposés par les États-Unis ni les potentielles contre-mesures européennes.

Management de Dassault Aviation

Bien sûr, nous suivrons de près l’évolution des discussions sur les droits de douane dans le Club, en particulier pour l’activité Falcon. Selon les estimations, les livraisons de Falcon devraient atteindre 37 unités en 2025, 42 en 2026 et 50 en 2027, sous réserve de l’absence de perturbations.

Valorisation

La participation de 27% de Dassault Aviation dans Thales, dont la capitalisation boursière s’élève à 49 milliards d’euros, est un élément clé de sa valorisation. En appliquant une décote réaliste de 20%, cette participation représente environ 10,5 milliards d’euros.

En additionnant les 3,5 milliards d’euros de liquidités nettes disponible, l’ensemble (cash disponible + participation dans Thales) atteint 14 milliards d’euros, soit environ 70% de la capitalisation boursière actuelle de Dassault Aviation.

Par conséquent, les activités Rafale et Falcon de Dassault Aviation représenteraient environ 7 milliards d’euros.

En appliquant un multiple d’EBIT compris entre 9 et 14, sur la base d’un EBIT estimé entre 610 et 620 millions d’euros pour l’exercice 2025, la valorisation des activités Rafale et Falcon de Dassault Aviation se situerait entre 5,5 et 8,6 milliards d’euros.

Bien évidemment, l’estimation actuel de 7 milliards pour ces deux activités place ceci légèrement dans fourchette haute, mais elle apparaît justifiée au regard du contexte actuel, marqué par une demande soutenue dans le secteur de la défense et les perspectives de croissance à long terme.

Pour évaluer la valorisation de Dassault Aviation dans les trimestres à venir, trois leviers principaux méritent une attention particulière :

  1. La valorisation de Thales, qui représente environ 50% de la valeur de Dassault Aviation via sa participation.

  2. L’évolution des droits de douane, cruciale pour mesurer l’impact sur l’activité Falcon.

  3. Les négociations avec l’Arabie Saoudite, un marché stratégique pour de nouveaux contrats.

  4. La montée en cadence de la production du Rafale.

Pour les investisseurs, le newsflow sur Dassault Aviation évolue rapidement, rendant le suivi de la valorisation complexe mais essentiel à suivre.

Contrairement à d’autres titres, la valorisation de Dassault Aviation reste cohérente avec les perspectives de croissance de son bénéfice par action sur les trois prochaines années 👇

Bien entendu, Dassault Aviation est exposé à des risques significatifs, notamment sa forte dépendance au programme Rafale et à un nombre limité de clients, dont l’État français en particulier. Cependant, le groupe basé à Saint-Cloud offre un équilibre attractif, combinant une valorisation raisonnable et une visibilité solide sur ses activités.

Ainsi, nous maintenons notre prix cible à 268 euros pour l’action 💎

La récente baisse du titre nous semble cohérente après une période de forte hausse, reflétant un besoin de consolidation. Cette correction rappelle aux investisseurs que, malgré les atouts du dossier, certains risques structurels persistent et méritent une attention particulière, notamment sur la branche Falcon.

Avant de conclure, je veux souligner que la dynamique des contrats avec l’Inde, l’engagement de la France à doubler son budget défense dès 2027 et la facilité d’accès aux financements redéfinissent le profil du dossier.

D’un titre value, freiné par une activité en difficulté depuis plus d’une décennie, l’entreprise se transforme en un acteur majeur de croissance d’ici 2028, dopée par une forte accélération de sa cadence de production !

❗️ Evidemment, ce n’est que mon avis et en aucun cas, un conseil en investissement.

Et si vous souhaitez aller plus loin, nous en discutons dans le Club Bourseko ⤵️ 

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Loris & Abdallah

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