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5 points à savoir sur les indices boursiers

#4 CAC 40, S&P 500, MSCI World... Késako ?

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Au sommaire de cette édition

  1. L’outil de la semaine

  2. L’actualité des marchés

  3. Le dossier hebdomadaire : 5 points à savoir sur les indices boursiers

L’outil de la semaine

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Aujourd’hui, je veux parler de la plateforme de crowdfunding que j’utilise pour participer au financement de la transition écologique : Enerfip 

Alors certes, les rendements ne sont pas aussi importants que sur Clubfunding ou La Première Brique (quoiqu’en hausse). Néanmoins, je prends un réel plaisir à investir de façon responsable sur Enerfip.

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L’actualité des marchés

Evolution des marchés financiers (semaine du 17 avril 2023)

Cette semaine a été surtout rythmée par les publications de résultats. En France, L’Oréal a publié des ventes deux fois supérieures aux attentes. Elles s’élèvent à 10,38 milliards €, soit une progression de 14,6%. Les poids lourds du CAC 40 continuent leur sans faute impressionnant et permettent à l’indice de finir sur un record historique en clôture à 7 567 points.

LVMH et Hermès se payent même le luxe (mauvais jeu de mots, j’en conviens 😄 ) de clôturer au-dessus de 900€ et 2000€ respectivement. Cette performance a été permise par l’annonce d’une croissance de 4,5% du PIB en Chine au premier trimestre, au-delà des 4% anticipés. Ils bénéficient encore, à plein régime, de la réouverture de l’économie chinoise.

Evolution des poids lourds du CAC 40 sur la semaine du 20 avril 2023

Au-delà des frontières hexagonales, la semaine a été très peu volatile sur les actions (hors annonces de résultats). L’orientation est plutôt négative, que ce soit aux Etats-Unis ou sur le baril de Brent et le Bitcoin.

En effet, des signes de ralentissement de l’économie commencent à se faire sentir en Europe comme aux Etats-Unis. L’emploi US, bien que toujours très résilient, affiche des premiers signaux de faiblesse.

Outre-Atlantique, beaucoup de résultats ont été annoncés. Cependant, ce sont Netflix et Tesla qui ont le plus marqué les esprits. 

Le géant du streaming affiche des résultats conformes aux attentes mais avec une augmentation du nombre d’abonnés moins importante que prévue.

Quant au constructeur automobile, bien que son chiffre d’affaires ait progressé de 18% au premier trimestre, il fait moins bien que le consensus. A noter surtout que la marge opérationnelle baisse de 27% suite aux remises agressives proposées par la marque ces derniers mois.

Et ça ne pardonne pas, la sanction a été immédiate : l’action est en baisse de plus de 11% sur la semaine.

Côté crypto, le rallye fait une pause bien méritée. Le Bitcoin et l’Ethereum repassent sous leur seuil symbolique respectif des 30 000$ et 2000$. A ce stade, rien d’inquiétant selon moi.

La semaine qui arrive s’annonce encore chargée en résultats d’entreprises 

Le marché scrutera avec beaucoup d’attention les publications de Microsoft, Alphabet (maison-mère de Google) et Meta (Facebook).

A voir si leurs résultats justifient le rebond du Nasdaq…

Les indices boursiers : fonctionnement et utilités

CAC 40, S&P 500, MSCI World… Si tu t’intéresses à la Bourse, tu dois voir souvent passer ces acronymes. Ce sont des indices boursiers, principaux thermomètres de l’état de santé des marchés boursiers.

Apparus à la fin du XIXème siècle, ce sont des indicateurs exprimés en nombre de points qui permettent de suivre facilement l’évolution d’un ensemble de valeurs. Ainsi, par exemple, le CAC 40 regroupe les 40 plus grandes actions françaises cotées et permet de mesurer la performance du marché action français.

Avec la popularité grandissante de la gestion passive, le concept d’indice se démocratise. Pourtant, sa bonne compréhension est un prérequis indispensable pour investir dans les ETF.

Dans cette édition, je reviens sur les principaux éléments à savoir sur ces indicateurs essentiels à tout investisseur en bourse.

Les différents types d’indices boursiers

Il existe des indices pour suivre différents types de marchés. On peut les catégoriser de plusieurs façons :

  • Les indices nationaux : chaque pays a son indice de référence : le CAC 40 en France, le S&P 500 aux Etats-Unis, le DAX 40 en Allemagne, le Nikkei 225 au Japon, le Hang Seng à Hong-Kong, le BEL 20 en Belgique…

  • Les indices régionaux pour suivre l’évolution des marchés d’une aire géographique définie. Par exemple, le Stoxx Europe 600 pour l’Europe ou le MSCI Emerging Markets pour les pays émergents.

  • Les indices mondiaux reflétant l’état du marché global. On peut citer le célèbre MSCI World (même si en réalité, il est surtout concentré sur les pays développés) ou le FTSE All-World.

  • Les indices sectoriels se concentrent sur des secteurs d’activités spécifiques tels que les semiconducteurs (mesuré par le SOX) ou l’industrie de la défense (avec le MSCI World Aerospace & Space Index).

  • Les indices thématiques. Tous les thèmes d’investissement sont envisageables pour concevoir un indice. Ainsi, on pourra retrouver le CAC 40 ESG (les entreprises les plus vertueuses selon les normes ESG) ou le S&P Dividend Aristocrat (les sociétés du S&P 500 qui versent un dividende en croissance depuis 25 ans minimum). Plus atypique, il existe aussi le S&P Shariah Index regroupant uniquement les actions du S&P 500 qui ont une activité conforme à la charia.

De façon générale, il existe un nombre très important d’indices et ils ont tendance à se multiplier. Cependant, seul un nombre restreint arrive à faire autorité dans le milieu financier.

Souvent nommé l’indice de la tech, le Nasdaq-100 est très difficile à classifier. Bien que le secteur technologique soit surreprésenté, cet indice est composé en réalité des 100 plus grandes entreprises non-financières cotées au Nasdaq.

Créé en 1971, le Nasdaq est le second opérateur boursier aux Etats-Unis avec le New York Stock Exchange (NYSE).

Historiquement, les petites entreprises en croissance qui se voyaient refuser une introduction en bourse au prestigieux NYSE, se tournaient vers le Nasdaq. C’est le cas de beaucoup d’entreprises technologiques dans les années 80 et 90, dont Apple et Microsoft.

Néanmoins, on retrouve aussi des sociétés qui n’ont rien à voir avec la tech comme PepsiCo, Starbucks ou Marriott International par exemple.

A quoi servent les indices boursiers ?

Aujourd’hui, l’utilité des indices n’est plus à démontrer dans le monde de la finance. En effet, ils remplissent trois grandes fonctions :

  1. Suivre les marchés

    Comme précédemment énoncé, la principale utilité des indices est de suivre un marché ou sous-marché tant sur le court que le long-terme.

  2. Servir d’outils de comparaison

    Les indices servent à comparer rapidement différents marchés entre eux. Par exemple, j’analyse régulièrement les performances des indices européens et américains, ce qui me permet d’extrapoler des tendances. Cet exercice est aussi faisable sur tous les types d’indices (sectoriels, géographiques, thématiques…). 

    Enfin, les investisseurs et gérants de fonds se servent de leur indice de référence (souvent le CAC 40 en France, le S&P 500 aux Etats-Unis) comme benchmark. L’objectif est de faire mieux ou de réaliser un alpha positif dans le jargon financier.

  3. Etre un support pour les ETF

    On ne peut pas investir directement sur des indices. En revanche, ceci est permis grâce aux ETF qui cherchent à répliquer au mieux leurs évolutions.

Le plus ancien indice boursier date de 1884. Il s’agit du Dow Jones Railroad Average composé de 11 sociétés dont 9 opérant dans le transport ferroviaire.

Grâce aux nouvelles innovations de l’époque (principalement l’électricité), l’indice est élargi en 1896 pour devenir le Dow Jones Industrial Average existant encore de nos jours.

En France, le CAC 40 (acronyme de Cotation Assistée en Continu) a vu le jour en 1987 avec 1000 points de base. Il est constitué des 40 plus grandes entreprises françaises cotées en Bourse.

Auparavant, l’évolution de la Bourse de Paris était suivie par un indice Insee, très limité en termes d’informations.

Qui crée et gère les indices ?

Il existe des entreprises spécialisées dans la conception d’indices. Les plus célèbres sont MSCI, Standard’s & Poor (S&P) et Stoxx. Cependant, les opérateurs boursiers tels que Euronext, FTSE Group et Nasdaq fournissent eux aussi des indices très suivis.

Liste des principaux indices mondiaux et de leur gestionnaire respectif

Le principal rôle de ces opérateurs d’indices est de définir la méthodologie de construction de ceux-ci. Les facteurs d’inclusion ou d’exclusion peuvent être :

  • Le nombre de valeurs - 40 pour le CAC 40

  • Une zone géographique - un ou des pays, région…

  • Capitalisation - uniquement les petites ou les grandes entreprises par exemple

  • Place financière - Nasdaq, Euronext…

  • Rentabilité

  • Part du flottant - part des actions qui ne sont pas verrouillées auprès de grands actionnaires long-terme comme le fondateur, une famille ou un actionnaire de référence…

  • Volumes échangés - échange moyen quotidien en valeur

Chaque indice a un comité qui se réunit à intervalle régulier pour revoir sa composition. Ainsi, pour le S&P 500, la revue est mensuelle. Quant à l’indice phare de la Bourse de Paris, son comité scientifique se réunit trimestriellement. Les entreprises pouvant prétendre à une admission sur le CAC 40 font partie du CAC Next 20.

Le S&P 500 n’intègre que les entreprises américaines ayant une capitalisation boursière supérieure à 13,1 milliards de $.

Cependant, autre règle moins connue, l’entreprise doit publier 4 trimestres consécutifs de rentabilité. C’est justement ce point qui a empêché Tesla d’intégrer l’indice américain de référence avant décembre 2020 alors qu’elle valait déjà plusieurs dizaines de milliards de $.

En effet, Tesla n’a réussi à respecter cette condition qu’en juillet 2020. Avant, la société d’Elon Musk perdait de l’argent.

Comment les indices sont-ils calculés ?

Le rôle des gestionnaires ne s’arrête pas à la composition de l’indice. Une fois celui-ci créé, il faut l’actualiser grâce à des règles de calculs transparentes. Sauf qu’il n’y a pas de règle uniforme et chaque indice a ses propres règles.

1- La pondération par capitalisation boursière

C’est une autre possibilité bien plus répandue. En gros, plus l’action a une grosse capitalisation, plus son impact sera important. En France, nous avons le cas extrême où la plus importante valorisation, LVMH, représente 18% du CAC 40.

Poids des 10 plus grandes capitalisations boursières du CAC 40 (ABC Bourse)

2- La pondération par le flottant

Par ailleurs, une variante de la pondération par la capitalisation est celle par le flottant.

Dans ce scénario, le calcul ne prend en compte que la part des actions qui s’échange en Bourse. Ainsi, dans le cas d’Amazon, environ 12% des actions sont détenues par Jeff Bezos et ne sont pas retenues dans le calcul du poids de l’entreprise dans un indice qui utilise la répartition par le flottant.

3- La pondération par le prix de l’action

Méthode désuète utilisée dans les indices les plus anciens (Dow Jones et Nikkei 225) : c’est le prix de l’action qui détermine sa pondération. Ainsi, l’action pesant le plus dans le Dow Jones est United Health car c’est la plus chère (autour de 480$ au moment où j’écris).

Cela pose un vrai problème car le prix de l’action est la capitalisation boursière divisée par le nombre d’actions en circulation. Ce dernier est réductible facilement en regroupant des actions (4 anciennes pour 1 nouvelle par exemple).

Compte tenu de cette limitation significative, aucun indice n’utilise cette méthodologie depuis la deuxième moitié du XXème siècle.

Poids des 10 plus grandes capitalisations boursières du Dow Jones en août 2020 (Finance Héros)

4- L’équipondération

Toutes les entreprises ont le même poids dans l’indice . Le souci est que chaque jour, il faut réajuster l’indice car les mouvements boursiers modifient les pondérations de celui-ci.

Clairement, ce n’est pas la méthode la plus facile à gérer. La bonne nouvelle ? Aucun indice majeur n’utilise cette méthodologie. Cependant, il existe une version du S&P 500 équipondéré, le S&P 500 Equal Weight.

Dernier élément extrêmement important dans le calcul de l’indice : le réinvestissement ou non des dividendes.

Le CAC 40 et le S&P 500 ne réinvestissent pas les dividendes. Cependant, ces deux indices ont une version dividendes réinvestis, le CAC 40 GR et le S&P 500 Total Return, bien plus performants.

A contrario, le DAX 40 est un indice où les dividendes sont naturellement réinvestis. En conséquence, pour avoir une comparaison cohérente avec l’indice français, il faut mettre en parallèle le CAC 40 GR.

Comparaison des performance du CAC 40 et du CAC 40 GR sur 5 ans

Pourquoi dit-on que les indices “ne font que monter” ?

Pour finir, je voulais revenir sur une phrase souvent entendue : les indices ne font que monter. C’est le principal argument qui justifie le DCA sur indice (Dollar Cost Average ou le fait d’investir régulièrement une même somme d’argent).

Evolution du S&P 500 depuis 1983

La raison vient de la façon dont ils sont conçus. C’est comme une sorte de Ligue 1 des actions (si toutefois on considère que c’est un bon championnat 😄 ). Les plus mauvaises sociétés sont éliminées et remplacées par de nouvelles. De plus, les meilleures sont surpondérées.

Ainsi, en partant du postulat que la croissance économique restera régulière à l’avenir, il y aura toujours un groupe d’actions plus ou moins important qui tirera vers le haut l’indice.

Voilà, c'est tout pour cette 4ème édition ! J’espère qu’elle t’a plu. Si tu peux me laisser un petit feedback (même en 2 mots) en commentaire ou en répondant par mail, ça serait top. C’est vraiment important pour moi afin d’améliorer le contenu et d’adapter au mieux le format.

Bien sûr, si tu as des questions, n’hésite pas à les poser. J’y répondrais avec plaisir.

Et si tu penses que cette newsletter pourrait plaire à une personne de ton entourage, transfère-lui directement cet email.

Passe une excellente semaine et à dimanche prochain 😊 

Bourseko

Disclaimer : Je ne fais que partager mon expérience, je ne suis pas conseiller en investissement. Ces informations sont purement informatives et ne constituent en aucun cas un conseil en investissement, ni une offre de vente, ni une sollicitation d’achat. Dans tous les cas, je t’invite à systématiquement faire tes propres recherches.

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